Disparition d’André Rouch, conseiller départemental et président du PNR
Ce lundi 7 janvier les élus de conseil départemental de l’Ariège étaient réunis en séance plénière pour deux jours de débats. Et à la place du siège d’André Rouch, disparu prématurément à l’âge de 70 ans le 31 décembre, c’est une rose rouge qui rappelait la densité de son absence.
Henri Nayrou, eu des mots d’hommage à son attention :
« Chaque personne décédée laisse un vide quelque part, André en laisse beaucoup, beaucoup. D’abord, dans sa demeure à Alzen où il était à la fois mari d’une agricultrice, père d’un mainteneur des coutumes d’antan et d’une dentiste d’aujourd’hui, maire de la commune, deus ex machina de ce village à 800 mètres d’altitude qui s’est développé sous son impulsion.
-Un vide dans son Parti qui est aussi le mien et qu’il a secoué maintes fois avec franchise et véhémence incorporées.
-Un vide aussi dans le Séronais où j’ai fait route avec lui, où il m’a succédé en 1998 pour entrer dans cette maison départementale et puis pour piloter la Communautés de Communes que nous avons fondée ensemble avant qu’elle-même ne se fonde dans le Couserans sans son consentement, avec plus que de l’amertume lorsqu’il a été écarté dans le secret des urnes des instances décisionnaires.
-Un vide surtout ici où il était arrivé au printemps 1998 sur la pointe des pieds, où il siégeait depuis 2015 dans notre commission permanente, où il présidait la commission Agriculture-environnement, où il appartenait aussi à celle de l’économie et où, sur 134 instances diverses dans lesquelles est représentée notre Collectivité, il était délégué dans 39 d’entre elles – un record, toujours présent, toujours prêt à rendre service, à débattre, à convaincre, à batailler et même à se mettre en colère pour les nobles causes qu’il défendait férocement ayant noms « Justice et Bon sens » et parfois aussi pour d’autres considérations dont il était le seul ou presque à croire à leur importance.
Ses attributions émanant du Conseil Départemental de l’Ariège concernaient le monde agricole, celui de l’environnement et des milieux naturels, de l’emploi, de l’eau, des déchets ménagers, de la forêt, des fléaux atmosphériques, de la SAFER, de la montagne, de l’OPAC, de l’éducation, des enfants et des personnes âgées, bref de tout le spectre d’un élu proche des gens et de leurs préoccupations, proche du terrain et de ses exigences.
Le Séronais a été son champ d’interventions, à la fois comme Conseiller Général et Président de l’intercommunalité.
Ses réalisations y ont été nombreuses et judicieuses. Il y a laissé son ADN, les citoyens d’aujourd’hui s’en souviennent, ceux qui arriveront après devront s’en souvenir.
Mais la trace la plus marquante qu’André Rouch laissera, c’est celle du PNR des Pyrénées ariégeoises installé entre Montels et La Bastide de Sérou.
Il a pris le train en marche et ne l’a plus quitté. Il aura été le catalyseur, le président et surtout l’âme de cet outil qui doit coller à l’image et au destin de l’Ariège. La présence mercredi dernier à Alzen de très nombreux acteurs des PNR témoigne de son aura dans ce milieu. André Rouch aura été un élu ariégeois éminent, respecté, efficace, constant, disponible, polyvalent, déterminé, pugnace, obstiné mais pas buté, bagarreur mais pas méchant, un élu de terrain et de parole apprécié comme les aiment les citoyens lucides, un militant politique comme les aiment les compagnons de route, un homme de bien comme les aiment les proches. Les multiples engagements pris par Monsieur André Rouch de son vivant méritent le respect. »
Dans l’histoire de l’Assemblée départementale post-décentralisation de 1982, André Rouch est le sixième conseiller à disparaître en exercice. Jean-Noël Fondère (Foix-ville) était décédé en juin 2012, Robert Naudi (Tarascon) en janvier 2003, Olivier Carol (Foix-ville) en 1985, Claude Ettori (Mirepoix) et Jean Nayrou (Séronais) en 1983. Maire d'Alzen depuis 1989, président du Parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises depuis sa création en 2009. Originaire de Lescure, Il avait mené une carrière d'enseignant, en Sciences à Lavelanet. Depuis janvier dernier, il avait pris la présidence du Réseau des parcs régionaux naturels d'Occitanie .Frédérique Massat, ancienne députée de l'Ariège, qui fut à l'origine de la création du Parc naturel régional.
"Avec lui disparaît un élu de la montagne, de la ruralité, de leurs villages et de leurs traditions séculaires, un militant de la nature, du patois, de l’Ariège, du Couserans, du Séronais […] d’une certaine manière de vivre sur nos territoires […], de les développer, le tout rassemblé sous le chapeau du PNR que j’avais initié à partir de 1997, puis mis en place par Frédérique Massat à
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